Tapisserie Aubusson de Dom Robert - Epoque 20e siècle - Dim:L.288xH.198
N° de référence :78J/ D434
Origine : France-Aubusson
Époque : XXe siècle
Provenance : Collection Privée
Composition : Laine et coton
Dimensions :L.288 x 198 H
DOM ROBERT (Guy de Chaunac Lanzac)
Pavane de novembre - 1962
Tapisserie d’Aubusson tissée dans l’atelier TABARD.
Un exemplaire identique est conservé au Château d’Apremont.
Tapisserie basse lisse, tissage en laines polychromes sur coton.
La rencontre avec Jean Lurçat en septembre 1941 décide du destin de Dom Robert comme peintre cartonnier.
« J’avais l’impression dès ce bref contact de travailler à côté d’un grand frère qui ne gardait par-devers lui aucune botte secrète. Il me montrait ses échantillons de laine, (…) j’appris l’utilisation des battages pour l’interpénétration des couleurs et toutes sortes de possibilités de tirer le meilleur parti de cette chaleureuse matière. Disons, le vocabulaire classique le plus simple pour atteindre les effets les plus éloquents»
L’œuvre tissé de Dom Robert comprend près de cent cinquante cartons originaux, en grande majorité tissés à Aubusson. Une quarantaine dans les ateliers Tabard entre 1941 et 1980, dont L’Été, la première tapisserie de Dom Robert. Une centaine dans l’atelier Goubely entre 1955 et 1994. Une seule pièce, Terriblilis pour l’église Notre-Dame de Dijon, a été tissée par le Mobilier national à Beauvais.
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Moine bénédictin et enlumineur, Dom Robert rencontre Jean Lurçat en 1941 à l’abbaye d’En Calcat : sans qu’il cesse de dessiner (ses aquarelles, prises sur le motif, serviront de répertoire formel à ses tapisseries), son œuvre de cartonnier (il est membre de l’A.P.C.T. dès sa création) prend une ampleur considérable (une centaine de cartons, chiffrés), et connaît un succès jamais démenti. Son style est aisément reconnaissable : refus de la perspective, sujets inspirés de la Nature (d’une nature paradisiaque) où flore et faune traités de façon imagée s’entremêlent joyeusement dans une foisonnante exubérance, et où l’on décèle l’influence des tapisseries mille-fleurs médiévales ; poétiques et colorés, les cartons de Dom Robert incarnent l’ascèse spirituelle de leur auteur.
Inauguré au printemps 2015, le musée Dom Robert est établi à Sorèze, dans le Tarn, au sein de l’abbaye bénédictine.
Dans les années 60, Dom Robert renonce aux fonds unis : sur un fond chiné, paons (que déjà l’on voyait omniprésents dans « les enfants de lumière » de 1968, mais qui apparaissent dès « l’été » de 1941, sa toute première tapisserie) et scolopendres s’entremêlent, sans que plumes ou feuilles puissent être distinguées, comme en un savant camouflage. Plus que les tapisseries « à mille fleurs, ce sont celles « à aristoloches » qui ont inspirées ici le peintre-cartonnier.
«Le vainqueur », fragment de ce carton a été tissé postérieurement.
Bibliographie :
Cat. Expo. Dom Robert, tapisseries récentes, galerie la Demeure, 1974, reproduite en couverture
Collectif, Dom Robert tapisseries, Editions Julliard, 1980, reproduit p.62-3
Collectif, Dom Robert, Tapisseries, Editions Siloë-Sodec, 1990, ill. p.120-123, 144
Cat. Expo. Hommage à Dom Robert, Musée départemental de la tapisserie, Aubusson, 1998
Collectif, la clef des champs, Dom Robert, Editions Privat, 2003, reproduit p.116-117
Collectif, les saisons de Dom Robert, Tapisseries, Editions Hazan, 2014, reproduit p.178-181